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- Rédigé par des professionnels
- Un accompagnement étape par étape
- La liste de matériel si nécessaire
Un arbre se dote naturellement d’un port, sa silhouette évoluant avec sa croissance et son environnement. Un arbre vivant au sein d'une forêt adopte une architecture bien différente de celle d'un sujet isolé. Les objectifs attendus sont aussi différents.
- L'arbre forestier, généralement destiné à produire du bois d’œuvre est élagué au niveau du tronc de manière à produire le moins de nœuds possibles.
- L'arbre d'ornement planté dans un parc peut se passer d'élagage alors que les contraintes urbaines obligent souvent à pratiquer :
- une taille douce pour conserver un port semi-libre : le remontage du houppier, l'éclaircie, le contrôle des bois morts sont les principales opérations à effectuer sur feuillus comme sur résineux ;
- ou une taille architecturée afin de réduire son volume : taille en tonnelle, taille en rideau ou marquise, taille en boule, taille en nuage, taille en marotte... Des élagages ou des « tontes » réguliers souvent annuels sont alors requis.
- Un arbre peut néanmoins devenir encombrant, parfois même dangereux lorsqu’il menace toiture ou câbles électriques. L’élaguer pour tenir compte de la réglementation devient alors nécessaire.
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- L'arbre fruitier est aussi élagué de manière à le forcer à augmenter la production et le calibre des fruits : il existe différentes façons de conduire un verger : en haie fruitière (axe libre), en gobelet, en cordon...
Cependant, élaguer un arbre se fait avec méthode afin de ne pas le traumatiser. Voici le matériel et les étapes pour élaguer un arbre sans le contrarier dans son développement.
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Zoom sur l’élagage des arbres
Un arbre croît par l’extrémité de ses branches en hauteur, mais aussi en largeur, à un rythme et avec une forme qui dépendent de l’espèce. Branches et troncs poursuivent leur croissance au fil des années. Les cercles de croissance visibles sur la coupe d’une branche principale en témoignent.
Quand élaguer ?
Plusieurs écoles existent quant à la bonne période de taille des arbres :
- Élaguer en automne permet d’intervenir après la chute des feuilles et avant les gelées même si le gel n'est pas contre-indiqué pour réaliser la taille. Ce dernier augmente simplement les risques de chute pour l'élagueur.
- Élaguer au printemps permet une meilleure cicatrisation des coupes.
Éviter bien sûr la montée de la sève, donc le début de printemps.
À quelle fréquence élaguer ?
La fréquence de l’élagage est bien sûr fonction de la croissance de l’arbre, donc de l’espèce. Ainsi :
- Le tilleul, le platane, le ginkgo biloba, le marronnier et d’autres se distinguent par leur croissance rapide.
- À l’inverse, le cèdre, le hêtre, le charme se développent lentement.
Cette fréquence dépend malgré tout fortement de l’âge de l’arbre. Pour cette raison, il est habituel de retenir :
- tous les 2 ans jusqu’à l’âge de 10 ans ;
- tous les 4 à 5 ans pour les arbres de 10 à 20 ans ;
- tous les 10 ans au-delà de 20 ans d’âge.
1. Cas 1 : Sciez une branche
La technique de la double entaille permet de scier une grosse branche sans arracher de morceau d’écorce. La coupe sera nette et propre, la scie ne pourra alors pas se coincer sous le poids de la branche.
Une première coupe éloignée du tronc est suivie d’une seconde qui vient couper le moignon restant.
Dans un premier temps :
- À l'aide d'une scie à élaguer ou d'une tronçonneuse (selon la taille de la branche), faites une entaille sous la branche à 20 cm du tronc (ou de la branche porteuse) sur un bon tiers de la section.
- Sciez la branche par le dessus mais à quelques centimètres de la première et en s’éloignant du tronc.
La première découpe permet de libérer l'énergie de compression, la deuxième libère la tension des fibres du bois : la branche casse ne laissant qu'un chicot.
Coupez le chicot (ou moignon) restant proprement et tranquillement en inclinant légèrement la coupe.
1. Cas 2 : Élaguez un arbre
Voici quelques consignes pour vous permettre de tailler vos arbres sans les menacer :
- Supprimez en premier lieu les branches cassées ou mortes et celles qui représentent un danger comme les écorces incluses.
- Supprimez également les branches mal orientées.
- Éliminez les drageons (qui poussent depuis une racine) et les gourmands (qui poussent sur la base du tronc ou sur des charpentières) en les coupant au plus près du tronc.
- Sectionnez les branches en surnombre et celles qui se croisent.
- Améliorez au maximum l’aération de la couronne, afin de favoriser la pénétration de la lumière.
- En même temps, tentez de réduire la taille de la couronne pour qu’au fil des saisons l’arbre s’adapte à l’environnement et au volume à sa disposition pour se développer. De plus, vous minimiserez ainsi sa prise au vent.
- Essayez de modifier le moins possible la silhouette naturelle de l’arbre.
2. Soignez l'arbre après élagage : une pratique contestée
Lors de coupes importantes, il est d'usage de déposer un mastic à base de goudron, de résines ou de cires sur les sections les plus grosses. Cependant cette pratique est aujourd'hui contestée par les scientifiques car cette couche a plutôt tendance à favoriser le développement de micro-organismes en augmentant la température et l'humidité. D'autre part l'arbre possède déjà une micro-flore abondante dans les compartiments de son bois, susceptible de devenir virulente à la faveur d'une plaie ou d'un stress.
Les spores de champignons lignivores affectent souvent les grosses plaies mais n'apparaissent à la surface du tronc que plusieurs années après la taille. Ils nuisent à la solidité de l'arbre en digérant le bois central (la lignine, la cellulose ou les deux à la fois). Le pourrissement du bois est lié au diamètre des coupes ainsi qu'à l’espèce : tilleul, cerisier, peuplier sont plus sensibles.
Toutefois, l'action de cicatrisants est conseillée dans les vergers pour lutter contre certaines maladies comme la maladie du plomb des fruitiers à noyau. Il s’applique alors systématiquement sur des plaies de 2 cm et plus. La meilleure protection consiste malgré tout à éviter de tailler au moment où le champignon dissémine ses spores soit en automne pour cette maladie. L'application d'un badigeon antiseptique sur les plaies de platanes sains est aussi préconisé pour lutter contre le chancre du platane qui fait des ravages le long du canal du Midi.
Mastiquer les plaies des arbres
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3. Surveillez votre arbre
Certaines situations ou arbres nécessitent une surveillance ou une intervention en urgence :
- En cas de coups de vent importants, les branches mortes tombent. Un élagage régulier permet d’éviter de telles chutes.
- Sachez qu’en général les persistants sont fragilisés l’hiver puisque leurs feuillages continuent à offrir une prise au vent.
- Certains feuillus sont constitués d’un bois peu résistant comme le saule et le frêne, contrairement au chêne, charme et arbres fruitiers.
- Les coupes sévères traumatisent l’arbre, en réaction les branches peuvent ne pas s’ancrer avec la même profondeur, fragilisant ainsi la ramure.
Matériel pour élaguer un arbre
ImprimerCoupe-branches
Environ 30 € (disponible en location)
Double échelle
À partir de 80 € (disponible en location)
Gants de protection épais
10 € environ
Mastic à cicatriser
Environ 12 €
Scie à élaguer
À partir de 20 € pour un outil de qualité
Sécateur
À partir de 4 €
Spatule
À partir de 1 €
Tronçonneuse
À partir de 70 € (disponible en location à partir de 15 €/jour)
Élagage : votre guide gratuit à télécharger
Vous trouverez au sein de ce guide rédigé par des auteurs spécialisés :
- Une vision complète pour comprendre le sujet
- Les infos essentielles sur la taille et la coupe
- Des conseils sur l'équipement et la réglementation
Aussi dans la rubrique :
Bases de la taille
Sommaire
- Pourquoi, quand et comment tailler ?
- Réglementation et lois sur la taille
- Techniques générales de taille d'arbres
- Matériel spécifique aux travaux d'élagage
- Risques et sécurité des travaux d'élagage
- Coût des travaux d'élagage
- A qui faire appel pour élaguer ?